« Nous
sommes en Guerre », « Etat d’urgence », « Bruxelles en état
d’alerte maximale », « ville morte », « armée,
porte-avion, bombardements… »
Les tristes
attentats du 13 novembre et ses suites ont été relayés en continu par les
chaînes d’information et les radios. Nous avons été submergés de mots et
d’images tristes et angoissants. Nous en sommes devenus imprégnés d’autant
qu’ils sont répétés au quotidien car chaque jour fournit son lot d’attaques à
l’étranger, et de vigilance sur les territoires européens. Les images
renforcent les mots. Depuis, il nous faut gérer toutes ces émotions :
choc, tristesse, incompréhension, deuil, peur. Nous devenons inquiets, parfois
méfiants. Comment sortir de cet état de figement et d’inquiétude devant ces
horreurs ? Comment retrouver sa sérénité et bien gérer les nouvelles
informations ?
Dans un premier
temps, réduire la quantité d’images réceptionnées. Les images sont plus fortes
que les mots. Les images de mort, d’immeuble dévasté, de militaires, de rues
désertes, de porte-avion, d’avion de chasse s’impriment dans notre esprit qui
ne les oubliera pas. Tandis que notre esprit peut facilement oublier les mots.
Dans un second
temps, prendre du recul : ces mots de terreur sont-ils les mieux
appropriés ? Le mot guerre correspond-il à la réalité ? La peur qui
s’installe n’est-elle pas plus violente qu’une prise de conscience de ce qui se
passe dans le monde depuis une décennie ? Jusqu’où est ce que j’accepte de
me laisser happé par toutes ces informations ?
Dans un troisième
temps, prendre soin de ses émotions : méditer, se remettre dans sa réalité
quotidienne, mener une activité physique pour évacuer le stress, s’instruire
sur la gestion du stress. On peut lire par exemple « Sortir del’anxiété : Mode d’emploi » écrit par Mona Poisson et Xavier Cornette
de Saint-Cyr (éditions Jouvence) pour définir son niveau d’anxiété et trouver
le moyen de l’apaiser.
Quand on a pris
suffisamment de distance, alors il est possible de prier et de bénir tous les
acteurs : les victimes, les bourreaux et les différents intervenants (politiques
et autres) dans leur amour de la vie, dans leur générosité, dans leur ouverture
d’esprit, dans leur foi intérieure, dans leur besoin de paix intérieure, dans
leur acceptation de l’autre. Prier pour l’âme des victimes, l’âme des bourreaux
et l’âme des intervenants. Enfin, s’il y a des valeurs sur lesquelles nous
pouvons tous nous raccrocher au-delà des communautés, ce sont celles de l’amour
de la vie, de la solidarité, du partage, de la tolérance et du respect des
autres. C’est ce que représentent les « Liberté, égalité, fraternité ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire